La Pologne en Tunisie

Le 19 novembre, un débat intitulé « L’impact de la désinformation sur la vie sociale et politique – Menaces en Tunisie et menaces transnationaux » s’est tenu à la Résidence de Pologne à Tunis. Parmi les intervenants figuraient des journalistes et experts des médias tunisiens (Kerim Bouzouita, Hanene Zbiss et Khalil Jelassi) ainsi qu’une représentante de StratCom à Bruxelles (Zina Mekouar). Des représentants de la Fondation Info Ops Polska ont présenté un rapport élaboré dans le cadre du programme « Diplomatie publique » du ministère polonais des Affaires étrangères. Ce rapport comprenait une analyse de la résilience des environnements informationnels en Égypte, avec la perspective de la mise en œuvre d’un projet similaire en Tunisie. Afin de souligner la solidarité européenne dans la lutte contre la désinformation, nous avons sollicité le Danemark, qui assure la présidence du Conseil de l’UE pour co-organiser cet évènement.

Le débat s'inscrivait dans la continuité de la conférence sur la désinformation organisée par notre bureau en juin dernier, dans le cadre de la présidence polonaise du Conseil de l'UE. Une invitation à y participer avait été adressée aux ambassades des États membres de l'UE, à la délégation de l'UE et aux pays amis et partageant les mêmes valeurs. Le format du débat visait à favoriser un échange d'opinions plus ouvert et à se concentrer sur les défis auxquels la Tunisie est confrontée, tout en les comparant à la situation en Europe et dans la région. Parmi les participants figuraient les ambassadeurs de l'UE, d'Ukraine, du Canada, de République tchèque, de Roumanie, de Finlande, du Portugal, de Belgique, d'Autriche et d'Argentine, les chargés d'affaires du Royaume-Uni et de Grèce, le représentant du Conseil de l'Europe en Tunisie et des représentants de la communauté journalistique. Le débat a été très bien accueilli par les participants, qui ont réaffirmé à plusieurs reprises que la désinformation est un sujet qui doit être abordé dans le débat public. Il est nécessaire d'entreprendre des actions à différents niveaux pour en limiter l'impact et de suivre en permanence son évolution. La désinformation exploite certes les mêmes mécanismes du comportement humain, mais diffère selon les pays et poursuit des objectifs directs différents, ce qui se traduit par des différences dans le contenu transmis.