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Soutien de la France à la Pologne dans la guerre soviéto-polonaise

15.08.2020

La France a été le plus grand allié de la Pologne durant les années 1918-1921. Elle lui a accordé un crédit de 575 millions francs et a fourni 2 mille canons, 3 mille mitrailleuses, des dizaines de milliers de fusils, 300 avions et nombre d’uniformes militaires.

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En juin 1917, le président Raymond Poincaré a signé un décret sur la création de l’armée polonaise, initialement sous les drapeaux français, et depuis octobre 1918 sous le commandement  du général Józef Haller. Depuis 1917, à Paris fonctionnait le Comité National Polonais présidé par Roman Dmowski. Son représentant a été accrédité auprès du gouvernement français. En hiver 1919, la France a reconnu de iure le gouvernement d’Ignacy Jan Paderewski et l’indépendance de la Pologne. Elle a été la première à nouer le 2 avril des relations diplomatiques avec la Pologne. Lors de la Conférence de la paix de Paris, la France a fermement appuyé les postulats polonais concernant les frontières.

Depuis février 1919, fonctionnait la Mission interalliée en Pologne  présidée par l’ambassadeur Joseph Noulens, et depuis printemps, la Mission militaire française commandée par le général Paul Prosper Henrys. Quelques centaines d’officiers français conseillaient techniquement l’Armée polonaise. C’est grâce à eux qu’au mois de juin 1919 l'Ecole de Guerre de l’Etat-major de Varsovie a vu le jour, les structures du Ministère des Affaires militaires ont été réorganisées et la formation de pilotes polonais selon les modèles français a commencé.

L’Armée Bleue du général Józef Haller, formée en France, est venue en Pologne en avril 1919 pour renforcer l’Armée polonaise. En même temps, la France a accordé à la Pologne un crédit de 575 millions francs et a fourni 2 mille canons, 3 mille mitraillettes, des dizaines de milliers de fusils, 300 avions et nombre d’uniformes militaires.

En août 1920, les officiers français ont été envoyés sur le front pour rejoindre leurs frères d’armes polonais. Le général Maxime Weygand est devenu conseiller au sein de l’Etat-major de l’Armée polonaise et a consulté notamment le plan de la contrattaque décisive durant la Bataille de Varsovie. Dans un interview accordé à la presse polonaise, il a ainsi commenté la Bataille de Varsovie : « Cette victoire […] est une victoire polonaise. Les opérations militaires ont été accomplies […] suivant le plan opérationnel polonais ». Il convient toutefois de mettre en exergue le rôle important de la France et de ses officiers qui ont aidé l’Armée polonaise au moment d’une grande menace pour l’indépendance de la Pologne.

Dans les mois et années qui ont suivi, de nombreux officiers ont été honorés pour leurs mérites militaires en Pologne, parmi lesquels le général Maxime Weygand, le général Paul Henrys et le capitaine Charles de Gaulle, qui ont été décorés de l’Ordre Virtuti Militari. Ferdinand Foch, commandant en chef des forces alliées, maréchal de France et de Grande-Bretagne, est devenu en 1923 également maréchal de Pologne.

Photo : Monument aux Français morts pour la Pologne. Cimetière des défenseurs de Lviv à Lviv. Carte postale de 1938. Source : Polona.pl

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